La Honda CBF 125 se distingue au sein de la gamme du constructeur, non pas uniquement par son moteur refroidi par air, mais par sa fabrication en Inde conformément aux standards de qualité Honda, tout en répondant à des préoccupations économiques. Présentée comme une 125 « de route » abordable, elle se vante d’une tête de fourche valorisant et protecteur, et offre un confort de conduite et une suspension souvent inégalés dans cette catégorie de cylindrée. Son monocylindre 4 temps avec injection est synonyme d’économie de carburant, tout en garantissant un agrément de conduite notable, grâce à de bonnes reprises et une allonge satisfaisante. Bien que sa vitesse maximale soit modeste (110 km/h réels max), le freinage demeure standard, mais remarquablement efficace, comme à l’accoutumée chez Honda, malgré un tambour simple à l’arrière. L’instrumentation complète, agréable et enrichie d’un partiel et d’une jauge à essence, ne souffre pas de cette économie, qui se manifeste plutôt à la pompe avec une consommation frugale avoisinant les 3,5 l/100 km, même en poussant la moto dans ses retranchements.
Fiche technique :
- Monocylindre 4T, refroidissement par air, simple ACT, 2 soupapes
- 124,7 cm3
- 1 CV
- Injection
- 5 rapports, chaîne
- fourche télescopique, débattement 115mm
- Rouge, noir, blanc ou argent
- 8,3 kW (11,3 ch) à 8000 tr/min
- 11,2 Nm à 6250 tr/min
- démarreur électrique
- 2 amortisseurs réglables, débattement 87mm
- 13 litres
- A1 (125) ou B (auto) + formation 7h
- 2149 €
Essai de la honda CBF 125
Durant la période 2002 à 2007, le marché des scooters en France, accessibles aux détenteurs du permis B, a connu une envolée impressionnante de 160%, tandis que le marché des motos ne progressait que de 21,8%. Cependant, avec l’arrivée de la crise, la dynamique semble évoluer, illustrée par le succès remarquable de la Yamaha YBR 125, qui s’est hissée au sommet des ventes dans sa catégorie le mois dernier. Ce modèle économique a su se démarquer face à des concurrents tels que la Honda Varadero et la Yamaha YZF-R 125, certes attrayantes mais avec un tarif deux fois plus élevé. Une situation qui a stimulé l’intérêt du premier constructeur mondial, se réinsérant dans un segment également convoité par les fabricants asiatiques, avec le prix comme principal atout. Afin de maintenir un prix avoisinant les 2 000 €, l’assemblage de ces motos est principalement réalisé dans des usines situées en Chine, au Vietnam ou en Thaïlande, reflétant une stratégie de coût efficace.
Stratégie « made in india »
Honda a astucieusement misé sur l’Inde, une stratégie qui pourrait s’avérer être un atout considérable face à la concurrence. Au premier coup d’œil, la CBF 125 se présente comme un choix valorisant avec un design soigné qui la distingue d’une concurrence souvent plus sobre. Son allure dynamique est accentuée par un demi-carénage aux lignes épurées et généreusement dessinées, arborant un caractère quasi sportif, illustré par la selle à double étage surplombant une coque arrière élancée. Bien que compacte, la moto donne une impression de longueur, flirtant avec l’esthétique d’une moyenne cylindrée. Cependant, les jantes, qui semblent être héritées de la CBR 125 et chaussées de modestes pneumatiques « made in India », révèlent sa véritable identité. Dans le but de maîtriser les coûts tout en préservant la renommée de qualité de la marque, les ingénieurs ont opté pour des solutions éprouvées, telles que des repose-pieds en tôle emboutie robuste ou une instrumentation simplifiée, tout en étant facile à réaliser. Par exemple, le cadre est conçu en acier, la fourche est aussi fine que le bras oscillant, et le freinage arrière est assuré par un tambour traditionnel. Malgré ces choix économiques, la qualité des matériaux plastiques, de la peinture et de l’assemblage surpassent ce que l’on peut généralement attendre à ce niveau de prix, promettant une robustesse adaptée à une utilisation quotidienne intensive. Explorons désormais comment cette séduisante citadine peut répondre aux exigences de son quotidien.
L’accessibilité de la CBF 125
L’autoroute n’est manifestement pas le terrain de prédilection de la CBF 125. La petite Honda mise davantage sur son rayon de braquage exceptionnel pour se faufiler avec aisance dans les embouteillages, sa bonne garde au sol pour monter sur un trottoir, et sa silhouette fine pour se garer sans encombre. Cependant, un point noir demeure : la protection contre le vol se limite à un bloc disque, car il est impossible de loger un antivol en U ou une chaîne sous la selle passager, un inconvénient notable. Néanmoins, Honda France a envisagé l’ajout d’un porte-bagages et d’un top case, qui devraient être disponibles en concession dès janvier 2009, simultanément à la sortie de* la moto. La CBF 125 brille par son efficacité énergétique remarquable. Avec un réservoir de 13 litres, les propriétaires pourront délaisser les stations-service durant la semaine, et profiter de l’autonomie généreuse de 600 km revendiquée par Honda pour s’évader le week-end… en empruntant les routes secondaires, bien sûr.
Avantages | Inconvénients |
---|---|
Agilité | Les vibrations |
Design | Le freinage |
Rapport qualité/prix | Puissance du moteur |
Position de conduite | Tenue de route |
Vous pouvez retrouver le modèle équivalent chez Yamaha avec la YBR 125