Présentation de la moto YBR 125 : Yamaha

La YBR 125, entrée de gamme à la fois économique, agréable à piloter et saine, s’offre une métamorphose esthétique en 2010, abandonnant son allure utilitaire basique pour une apparence plus stylisée et contemporaine. L’introduction d’écopes de réservoir, d’un silencieux d’échappement revisité et d’une instrumentation enrichie, combinée à un réservoir de 13 litres (permettant plus de 350 km d’autonomie), confère à la YBR un vent de fraîcheur. La jauge intégrée permet désormais de surveiller le niveau de carburant, ajout pratique pour prolonger la longévité de cette petite moto. Animée par un fiable monocylindre 4-temps à injection et refroidissement par air, la YBR perd cependant son kick de secours à partir de 2010, un sacrifice sur l’autel de la modernité. Heureusement, elle conserve son porte-paquet, gage de praticité au quotidien. Voilà donc une option attrayante pour les novices ou pour ceux cherchant à économiser sans compromettre la fiabilité et l’efficacité. Bien qu’économique et sobre, la YBR surprend par son aptitude au voyage et incite à la conduite pour le simple plaisir. Le seul bémol reste son frein arrière à tambour, quelque peu désuet, mais qui n’entache en rien l’ensemble bien équilibré et attrayant de cette moto revigorée.

Fiche technique :

Essai de la Yamaha YBR 125

En seulement deux années, la marque aux trois diapasons a réussi à revitaliser sa gamme de motos 125 à moteur 4 temps, la rendant digne d’intérêt. Il est vrai qu’avec la règle d’équivalence entre le permis auto et les deux-roues de moins de 125 cc, ce segment a pris une importance significative en France, plaçant pour le moment le trail incontournable Honda 125 Varadero au sommet des ventes. Bien que la YBR 125 n’opère pas exactement dans la même sphère, privilégiant un style roadster épuré à un coût attractif, elle demeure néanmoins captivante à plusieurs égards.

Les spécificités de cette moto

Bien que classique, la ligne est charmante et bien adaptée à la catégorie, affichant des formes étirées, douces et dynamiques. La YBR 125 et la Diversion, malgré leur origine, affichent une qualité de finition remarquable. Seuls quelques éléments tels que le porte-paquet ou les platines repose-pieds révèlent leur essence basique. L’équipement respecte le standard de cette catégorie utilitaire, sans extravagance, comme en témoigne le starter situé sur le carburateur. Le tableau de bord se voit toutefois agrémenté d’un compte-tours, d’un totalisateur kilométrique partiel et d’une jauge à essence fiable, des atouts non systématiques chez les concurrents. L’absence de béquille latérale (dans les deux versions !) est compensée par une béquille centrale robuste et des poignées de maintien intégrées au porte-paquet. Un kick de secours est également présent, précieux en cas de défaillance de la batterie, ainsi qu’un blocage de direction via le contacteur, détail qui, bien que semblant naturel, n’est pas toujours adopté sur les modèles basiques qui optent souvent pour une serrure sur la colonne de direction. Le modèle Diversion se différencie par sa tête de fourche élargie pour la protection des mains, surmontée d’une petite bulle, tandis que les deux modèles arborent des jantes à bâtons. Au tarif de 2 285 €, la YBR standard se positionne entre les modèles basiques « premier prix » comme la Kymco CK ou la Sym Wolf, autour de 2000 €, et l’ancienne référence du segment, la Honda CG 125. Cette dernière est d’ailleurs proposée à un prix quasiment identique à celui de la YBR Diversion, commercialisée à 2 749 €.

Moteur

La YBR 125 est dotée d’un moteur monocylindre 4 temps refroidi par air, introduit initialement sur les modèles XT 125 (R et X), marquant le renouveau de ce type de moteur chez Yamaha. Sur la YBR, il bénéficie cependant d’une admission et d’un échappement distincts qui réduisent la puissance maximale à 12 ch. à 9 000 tr/min (contre 12,5 ch. sur les XT), tout en procurant un supplément de couple à régime moyen, ce qui se traduit par une vitesse de pointe légèrement moindre. Le choix du refroidissement par air et de la distribution (simple ACT, 2 soupapes) permet de maîtriser les coûts de fabrication, contribuant ainsi à maintenir un prix de vente attractif. Avec une consommation modeste de 3,3 l./100 km, le budget est préservé, et la YBR se distingue par une accélération notable, couvrant le 100m D.A en 8,4 secondes, le meilleur chrono parmi les quatre principales motos basiques 125 (Kymco CK, Honda CG, Sym Wolf). Toutefois, la vitesse de pointe est légèrement inférieure sur la version standard, plafonnant à 102 km/h réels. Des caractéristiques appréciables incluent également la présence du kick, devenant rare, ainsi que l’accessibilité aisée au carburateur et à la batterie.

Châssis

Conforme à son étiquette « basique », le châssis de la YBR adopte une conception simple et sans grande innovation. Il s’articule autour d’un cadre en acier de type simple berceau ininterrompu, associé à une fourche hydraulique de 32 mm de diamètre et à deux amortisseurs hydrauliques ajustables en précharge de ressort (5 positions). Cet agencement s’harmonise bien avec la cylindrée et la puissance de la YBR, offrant un système hydraulique efficace tant pour l’absorption des impacts que pour le maintien de la stabilité en courbe. L’empattement assez généreux pour la catégorie (1290 mm) et les deux roues de 18 pouces contribuent également à cette performance. La direction, quant à elle, favorise la maniabilité avec un diamètre de braquage réduit (3,5 m). Seul le système de freinage s’avère légèrement en deçà, avec un simple disque avant de 245 mm mordu par un étrier mono-piston. L’arrière ne propose pas mieux avec un simple tambour. Cette configuration simple vise à maintenir un équilibre entre efficacité, simplicité et accessibilité tarifaire.

Vous pouvez retrouver le modèle équivalent chez Honda avec la CBF 125